Le burn out, aussi appelé syndrome d’épuisement professionnel, est selon la Direction Générale du Travail (DGT) un « épuisement physique, émotionnel et mental qui résulte d’un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes sur le plan émotionnel ». Cet état d’épuisement ne permet plus à la personne concernée de réaliser son travail correctement, elle ne parvient plus à faire face. Le burn out s’installe progressivement, si bien qu’il est souvent difficile de le voir arriver. Les causes peuvent être diverses (surcharge de travail, non reconnaissance du travail fourni, mauvaise ambiance au sein de l’entreprise, perfectionnisme, mauvaise tolérance au stress, peur de l’échec, manque de confiance en soi…). Comment savoir si l’on est victime de burn out ? Comment l’éviter ? Voici nos conseils.
Savoir repérer les symptômes du burn out
Pour éviter le burn out, il est primordial de savoir identifier les signes avant-coureurs et les premiers symptômes de l’épuisement professionnel. En effet, le burn out a des symptômes similaires à la dépression, il n’est donc pas toujours facile de différencier les deux.
Le burn out est caractérisé par 3 types de symptômes :
- Des symptômes psychologiques : manque d’énergie, épuisement physique intense, insomnies ou troubles du sommeil, palpitations cardiaques, migraines, douleurs au ventre et troubles de la digestion, tendinites, problèmes de peau (acné, eczéma…), perte ou prise de poids excessive…
- Des symptômes psychologiques et émotionnels : difficultés à se concentrer, pertes de mémoire, difficulté à prendre des décisions, désespoir, anxiété ou dépression, pessimisme, manque de confiance en soi, hypersensibilité, sentiment d’impuissance et de doute…
- Des symptômes comportementaux : perte de motivation, difficulté à faire face à ses tâches, sautes d’humeur, irritabilité et impulsivité, crises de larmes, repli sur soi, consommation de substances toxiques comme l’alcool ou la drogue.
Les combinaisons de symptômes, leur intensité et leur survenue diffère selon les personnes. On ne peut pas s’auto-diagnostiquer en burn out : il faut aller voir son médecin dès que les premiers symptômes se font sentir pour le savoir.
Gardez en tête que le burn out s’installe lentement, généralement en suivant 4 phases : une phase de surexcitation (liée à une promotion ou de nouvelles missions professionnelles), un peu comme une poussée d’adrénaline ; une phase de résistance caractérisée par un stress important et un surmenage (où l’on va nier que l’on a des difficultés à surmonter ce stress) ; une phase de rupture et d’épuisement ; et enfin une phase d’épuisement généralisée qui constitue le point de non-retour. C’est pendant la seconde phase qu’il est crucial d’agir.
Alléger sa charge de travail
Si l’on se sent surmené, il est crucial d’agir dès que possible en allégeant sa charge de travail. Pour cela, il est important de savoir exactement quel est son rôle dans l’entreprise, quelles sont ses missions et ses responsabilités. A partir de cela, on pourra se fixer des objectifs clairs (le manque de but dans le travail est une cause fréquente du burn out) et surtout, réalistes et atteignables. Vous pouvez même vous aider d’un modèle pour organiser vos tâches, comme la matrice d’Eisenhower qui vous aidera à définir vos priorités. Si l’on vous propose une charge de travail supplémentaire, soyez réaliste sur votre capacité à la prendre en charge et sachez dire non ! Enfin, pour alléger votre charge de travail, vous devez aussi apprendre à déléguer.
Savoir faire une pause
Cela peut paraître insignifiant pour certains, mais beaucoup de travailleurs ne parviennent pas à faire de pause (ou n’en font pas car ils n’en voient pas l’utilité). Les pauses sont indispensables pour se ressourcer, rester productif et ne pas se laisser dépasser par les tâches à faire. Sauter un repas ou ne pas prendre de vraie pause déjeuner parce que l’on n’a pas le temps est l’une des pires choses à faire ! Tout au long de la journée, faites des pauses courtes régulièrement, allez prendre un café, discutez avec vos collègues, etc. Il ne s’agit pas d’une perte de temps, au contraire ! Vous en reviendrez plus productif, avec un regain d’énergie, et vous avancerez encore plus vite dans votre travail sans vous épuiser.
Savoir couper avec son travail en soirée, le week-end ou pendant les vacances est aussi très important pour ne pas se laisser surcharger. Et si votre patron vous impose de rester toujours connecté, parlez-en avec lui : ce n’est pas (pour la plupart des métiers) une obligation légale.
D’une manière générale, la communication est d’ailleurs importante pour ne pas sombrer dans le burn out, que ce soit avec ses collègues ou avec son patron. Dès qu’il y a un problème, n’intériorisez pas mais parlez-en !